Prendre du recul

Ne pas attendre la retraite pour vivre !

Prendre du recul

Il y a quelques semaines ma femme a eu plusieurs crises d’épilepsie suite à sa seconde chimio, puis un arrêt cardio-vasculaire (en tous cas, ça y ressemblait suffisament pour necessiter un massage cardiaque “au cas ou”). Aujourd’hui, tout va bien, pas de nouvelle crise, pas de nouveau malaise, et on est en attente de la suite du traitement préventif à donner ou pas. Cette mise en context n’est pas la pour vous sensibiliser à la suite de cet article mais bien une mise en contexte de ce qui va suivre ! Et bien vous savez quoi, une aventure comme ça déclenche immédiatement chez moi une remise en cause profonde et une prise de recul sur la suite à donner à mon quotidien. Une semaine au vert, dans les Vosges au milieu de nul part, et me voila tout frais pour terminer un tome de l’histoire de ma vie et en ouvrir un nouveau.

Le constat

Du coup, bien calé à l’ombre d’un arbre, au bord d’une source, je me suis rendu compte que cela fait près de 25 ans que j’exerce dans le numérique sous diverses formes, et qu’être intégrateur et facilitateur numérique, permet de faire avancer les projets des autres, au détriments des miens. En effet, proposer du service et de l’accompagnement en entreprise ne s’avère pas être une fin en soi pour moi. Cela me permet de vivre, d’avoir un salaire, de créer des communs: SCIC Myceliandre, Le tiers lieu “le 97”, le code opensource et les outils opensource utilisés tout au long de cette aventure comme Odoo communautaire et entreprise, Association Odoo community OCAnos outils de DevOps et déploiement (Merci @vaab)… Tant de technos, tests, belles découvertes, nuits blanches, apprentissages, impondérables , projets accompagnés, mises en lignes, plantages ont animés ma vie pendant plus de 25 ans !! Et enfin que de belles rencontres humaines !

“être intégrateur et facilitateur numérique, c’est faire avancer les projets des autres, peut être au détriment de ses propres projets”

Du coup, merci à vous tous, qui m’avez supporté, accompagné, aidé, engueulé (oui tous les projets ne se passe pas forcément de manière fluide ! ), rencontré, marqué, aimé, énervé, formé, écouté, invité à boire l’apéro, hébergé, rémunéré … Merci pour ces années très riches, il est temps maintenant pour moi de réaliser mes projets, ancrés au cœur de mon territoire (Le quartier battant à Besançon), au cœur de mon quotidien, au cœur de ma vie de famille, au cœur du vivant physique et plus uniquement numérique !

Le temps de prendre le temps !

Vous êtes sans doute plus à l’affut des informations sur le monde, le climat, la guerre et tous ce que j’ai effacé de mon quotidien: “les informations des medias mainstream. Depuis plusieurs années, je me construits mes sources de “savoir” et je m’informe sur ce que j’ai besoin savoir à mon échelle (qui est de l’ordre de celle de mon quartier, ma ville, ma métropole).

Reprendre le temps de vivre à une échelle humaine

Reprendre le temps de vivre à une échelle humaine devient pour moi une évidence: faire, apprendre à faire, comprendre, reprendre en main des savoirs qu’on peut réaliser soit même, faire ensemble, tout cela, à pied, en vélo à quelques kilomètres, tout cela en se réappropriant l’énergie sous toutes ses formes, tous cela sans parcourir 10000km, tout cela au rythme des saisons. Le monde qu’on veut me faire accepter ( vous avez entendu “voter” ?) est tout l’inverse de cela à mon sens. Il ne tient qu’à moi de ne pas le subir, et de devenir auteur du monde que je souhaites pour moi.

Note: Oui, je ne peux parler que du monde que je souhaites pour moi, je ne peux pas parler au nom de mes enfants, de mes amis, des autres. Je n’ai pas leur vécu, je ne suis pas dans leur tête, et j’ai déjà assez à faire avec la mienne !

Le monde que je souhaite pour moi, il est à l’heure actuelle dans le grand Besançon, dans la ville de Besançon et en particulier dans le quartier battant. Il s’anime sans courir, en prenant le temps de discuter et de parler avec ma famille, avec mes voisins, avec mes amis, avec les commercants, les entreprises et les associations du quartier, les élus, le services publiques, les collectivités. Mon monde à moi c’est prendre le temps de vivre maintenant !, c’est prendre le temps d’un café au “PMU”, ou au “Porto bar” le matin. Et j’entends déjà au fond de l’audience les “mais le système n’est pas comme ça”, “faudra bien payer ton loyer”, “on peut pas …”. Je ne pose pas ici une vérité qui à mon sens n’existe pas, mais ma pratique, et ma vérité à moi, sur ce que je veux faire de ma vie en date de juin 2023 (qui peut changer bien sur).

Reprendre le temps de transmettre à tous

Pour moi, dans mon constat actuel, nous perdons tous les jours des pratiques, des savoirs, du bons sens, de la maitrise de gestes manuels. A courir après la mondialisation, le capital, le luxe (ma définition: Le luxe c’est tout ce que je ne suis pas capable de produire moi même), l’argent, j’ai développé un rythme de vie insoutenable (et je me sens parmi les privilégiés). Tout cela pour quoi ?: “Gagner 1 mois de salaire à donner au plombier pour venir déplacer deux évacuations et un syphon” après avoir payé les charges, les impôts et autres taxes ? Pour l’anecdote, j’ai mis une après-midi, à réaliser l’opération plomberie, après avoir passé quelques heures à apprendre, comprendre et voir comment je devais faire. Que je sois bien clair, le devis du plombier n’était pas une arnaque et il était plutôt honnête ! Juste que le marché aujourd’hui est devenu fou ! Moins de savoir / pratiquants disponibles entraine inévitablement une hausse du taux horaire de ceux qui font ! Alors pourquoi ne pas investir dans l’apprendre à faire, le faire ensemble ?

C’est une de mes envies, un des chapitres de mon nouveau Tome de ma vie.

Reprendre le temps de récupérer et de faire avec les ressources existantes.

“Le temps c’est de l’argent” (Benjamin Franklin) signifie pour lui que pour faire des profits, il faut savoir bien utiliser son temps. Dans ma répresentation actuelle, “Le temps c’est de l’argent” serait de prendre le temps pour éviter d’avoir à dépenser de l’argent (et donc à en gagner suffisament) pour vivre décemment. Peut être que j’y entrevois une notion de sobriété, de résilience, de transition … en tout cas, c’est bien mon carburant actuel. Comment utiliser au maximum ce qu’on a (recupération, transformation, mise en place de nouveaux process), pour fabriquer et inover sur les outils du quotidien. Encore une fois ce sentiment qu’on a déjà bien assez, et qu’on peut avec du temps, de l’ingéniosité, et du travail manuel ou semi-automatiser (nous avons des outils, du numérique, de la mécanisation, utilisons les à bon escient, et non à outrance.)

Encore une fois, la réparation, la récupération et la transformation sera un des chaptitre de mon nouveau Tome de ma vie.

Le changement c’est maintenant :) !

Ce que ça va changer dans mon quotidien ? Tout, ou presque ! Le premier objectifs et de libérer mon planning et mon temps de tout ce qui est hors de mon territoire quotidien, et de tout ce qui est “projet externe d’autres”. Si je vous accompagne actuellement sur le numérique, ne soyez pas inquiets, et prenez le temps de lire encore un peu la suite !

Facilitation numérique - Odoo - Opensource

Je fais partie d’une Société Coopérative d’Interet Collectif (SCIC), Mycéliandre, qui prend à mon avis tout son sens aujourd’hui. Quelques coopérateurs sont en activité ou début d’activité sur le numérique, et je compte transférer l’ensemble des projets passés, présents et futurs sur la coopérative afin de transmettre ce que j’ai appris de ces 25 ans passés. Les coopérateurs seront libres de choisir, suivre, changer ou continuer à leur manière les projets. Ils seront aussi libre de me demander du soutien, ou pas … Je vous avoue que j’ai cette peur au fond de ne plus avoir de ressources “monnetaires” pour continue à payer ce que je dois. Et oui, la volonté ne suffit à changer un monde où tout est argent ! Il y a des règles légales actuelles qui ne peuvent pas encore être évitées. Ce n’est qu’une peur et dans ma réprésentation, je n’ai pas à maitriser quelque chose que je ne peux pas controler … l’avenir ne se maitrise pas. Donc je vais prendre le temps sur les mois qui viennent de transférer l’ensemble des projets, clients, outils sur d’autres personnes qui le souhaitent, avec l’idée que peut être leur décision sera d’en laisser une partie dans la SCIC pour créer des communs d’avenir, des structures coopératives où tous en tirent un bénéfice.

De mon coté, je vais m’atteler à créer des contenus de formations en ligne en français (bon j’imagine que vous avez trouvé pleins de fautes d’orthographe dans cet article… ca se vera moins en video !!! ) pour partager au plus grand nombre ma pratique de ces 25 dernière années, pour laisser une trace de ce qu’on peut faire, en espérant inspirer d’autres à le reproduire, le modifier, le diffuser, l’améliorer … “Telle est la voie … de l’opensource !”

Ce contenu sera publié sur la “SAS Alusage” société fondée cette année avec ma femme, regroupant l’ensemble de nos passions et pratiques à partager à tous.

Un des parcours sera l’accompagnement au passage à la facture électronique obligatoire pour toutes les entreprises pour 2026 accompagné d’un support locale, à taille humaine, non viruel.

Besacraft - Un serveur Minecraft bisontin


Il y a longtemps que je voulais prendre le temps de créer un serveur minecraft avec une ambition de coopération. Développer l’activité parent - enfant, le jeux en réseau pour de vrai comme dans mon ancien temps (entre 14 et 18 ans). Pour ceux qui se rappelent, nous déménagions nos ordinateurs dans l’appart de @vaab et on faisait des lan pendant des jours, nos premiers cables réseaux, BNC, puis RJ45 sertis par nos soins … C’est dans ces lan que j’ai appris ce qui me sert encore aujourd’hui en réseau, même si cela à bien évoluer, les bases sont les mêmes. Warcraft, command and conquer, quake, doom, stracraft …quelles aventures !

Donc, j’ai commencé à travailler sur un serveur minecraft nommé Besacraft. La carte de besançon à l’échelle 1 (élévation inclue) à construire à la version 1722 (fortifications vauban). Je pense le mettre en ligne à la rentrée de septembre. L’objectif est de captiver les “gamins et grands enfants” de Besançon ou originaire de Besançon et de collectivement participer à la réproduction de Besançon en 1722. Je ne vais pas en dire plus, mais j’espere pouvoir utiliser le vecteur ludique pour travailler le coopératif, le vivre ensemble, la vie de quartier, les rencontres humaines, et pourquoi pas évéiller chez les jeunes l’envie d’administrer le serveur, de faire du réseau, du developpement de modules … J’ai l’idée que le jeu video peut être une ressource de création de valeur, et peut permettre de financer des projets de restauration du patrimoine de la vraie vie.

Des gens, de la coopération, de l’amusement, de l’histoire et des recherches historique, des après-midi entre parent à jouer à la place des enfants !! (ne le dites pas à vos ados…)

Le tiers lieu “le 97” et “l’atelier du 97”


Le tiers lieu “le 97” est ouvert depuis quelques années et poursuit son developpement jour après jour. Au coeur du quartier battant, vous y trouverez surement des ressources et des gens qui peuvent vous écouter, et faire un bout de chemin avec vous …

Autre projet en cours, l’aménagement de 60 m2 d’atelier accolés au 97, pour faire de la réparation, de l’impression 3D, de goodies / merchandising locales, de la domotique, de la gravure, de la récupération de matériel … Cet atelier pédagogique porté par Alusage SAS sera si tout va bien un lieu d’apprentissage, une salle de TP pour les écoles le souhaitant, un parc de jeu pour les futurs entrepreneurs, et le support à la transition énergitique attendue … Parmis les projets envisagés:

  • Récupération de plastique de bouteille (PET) pour l’utiliser en filament des imprimantes 3D
  • Création d’une box domotique “Made in battant”, associé à des capteurs de mesure d’énergie, de consommation … et bien d’autre…
  • Création d’un serveur autonome pour les auto-entrepreneurs / microentreprises / Commercants sur une base de matériels informatiques reconditionnés et logiciels Opensources
  • Créer des capteurs de luminosité et de présence pour aider le cabinet benoit à arrêter d’allumer les lumières des communs quant il fait jour !

L’objectif est aussi de créer l’atelier en auto-réhabilitation !

1, 2, 3 vivez !

Voila, je crois que j’ai fais le tour avec cet article peut être un peu long qui sera suivi d’autres régulièrement. Toutes ces actions sont liées à un projet plus global que je suis en train d’écrire afin de le présenter à la mairie de Besançon: “Battant, quartier village” que je vous présenterai bientôt.

Une page se tourne, un nouveau tome du livre de ma vie commence, je n’hésiterai pas à faire appel à vous si besoin, et vous serez libre de suivre cet appel ou pas …


Petite action, Grands résultats 2 !
Le retour !